Wendo Marie-Louise 1948
“Marie-Louise" fut le premier tube international des studios Ngoma en 1948. C'était une simple chanson d'amour, chantée pour la sœur de son ami et collaborateur musical, le guitariste Henri Bowane. C'était un style musical légèrement différent de ses enregistrements précédents et la chanson lui apporta à la fois un grand succès et de gros problèmes, tout cela en raison de sa beauté musicale, que le public kinois trouvait absolument irrésistible. « Marie Louise » a défendu une nouvelle ère dans la musique congolaise, où les gens dansaient différemment d'avant, où contrairement aux anciennes danses sociales, les hommes et les femmes dansaient désormais en couple. Dans cette nouvelle danse sociale connue sous le nom de « rumba », les femmes balançaient leurs hanches de manière majestueuse et sensuelle, ce qui posait de gros problèmes à Wendo.
La chanson est devenue un succès dans toute l’Afrique de l’Ouest. Ce succès a entraîné des ennuis : la chanson avait des pouvoirs « sataniques » qui lui étaient attribués par les chefs religieux catholiques. Des histoires de l’époque affirmaient même que la chanson, si elle était jouée à minuit, pouvait ressusciter les morts. La fureur a chassé Wendo de Kinshasa et a abouti à un bref emprisonnement par les autorités belges à Stanleyville et à son excommunication de l'Église catholique.